Aventure solidaire en Amérique du Sud

Du Brésil jusqu’en Colombie

Nous sommes Jules et Maryne, nous avons 26 et 25 ans. Jules a étudié dans le domaine du sport pour devenir formateur sportif et Maryne dans le domaine du marketing et de la communication. Nous vivons tous les deux à Montpellier depuis bientôt 6 ans ! Notre projet s’est axé sur le côté solidaire de notre aventure. En effet nous sommes partis pendant 6 mois en Amérique du Sud en soutenant deux associations distinctives : l’association Capucine qui œuvre contre la leucémie, et l’Association Envol Vert qui lutte contre la déforestation. L’objectif étant d’agir dans différents lieux et de sensibiliser au maximum.

Quel a été votre itinéraire?

Nous sommes partis le 27 janvier 2016, au départ de Rio où nous sommes ensuite descendus jusqu’au Sud. Puis nous avons enchainé avec l’Argentine et le Chili en stop, une belle expérience ! Nous sommes ensuite allés en Bolivie, Pérou et Colombie. En ce moment nous sommes de retour en France ça y’est…  Nous avons terminé notre road trip par la traversée de l’Amazonie où nous avons d’ailleurs vécu une expérience assez incroyable !

Pourquoi avoir décidé de faire un voyage entièrement solidaire?

Nous souhaitions partir pour nous, mais également pour les autres, nous nous sommes donc tout naturellement tournés vers ces deux causes nous tenant à cœur! Nous avons mené une campagne de sensibilisation sur nos 6 mois en Amérique du Sud. Nous nous sommes également rendus sur les lieux d’actions. Nous sommes persuadés qu’il est essentiel que chacun agisse à son niveau. Le tourisme peut être un danger pour les locaux, il est donc important de faire attention à son empreinte.

En quoi ça consiste, voyager de façon « solidaire » ?

C’est un état d’esprit qui touche tout le monde peu importe la façon de voyager !

De notre côté nous le percevons surtout par l’échange et le respect, le respect des locaux, de leur culture, leur mode de vie, leur environnement.

Peu importe le lieu où nous nous rendons, nous faisons toujours le choix d’aller à la rencontre des locaux, c’est la meilleure façon de s’immiscer réellement dans leur mode de vie. Nous avons tenté le stop un peu partout, nous goûtons absolument à tout & nous apportons un réel respect à l’environnement, aux animaux… Nous bannissons les activités purement touristiques, surtout celles liées aux animaux que nous affections plus que tout…

Pour aller plus loin, il est aussi possible de s’engager dans des projets de volontariats ou de choisir de soutenir des associations pour sensibiliser sur des sujets importants.

Avez-vous planifié des projets solidaires dans tous les pays que vous visiterez?

L’association Envol Vert soutien des associations dans plusieurs pays d’Amérique du Sud dont le Pérou et la Colombie où nous nous sommes rendus.

Quels sont les actions d’Envol Vert ?

Envol Vert est une association de soutien (financier, logistique, compétences) à des associations locales qui agissent pour protéger et réhabiliter les forêts en danger. Plus que de la sensibilisation, l’association travaille pour offrir des alternatives économiques aux acteurs destructeurs de l’environnement.

Vous avez également commencé à vous impliquer avec Wayanga, une association qui défend les peuples autochtones. Quelles sont les actions de l’ONG ?

Wayanga travaille, elle, pour la protection des peuples : leur protection physique mais aussi leurs langues, leurs cultures, leurs traditions. Elle est principalement présente en Amazonie mais produit aussi des actions de sensibilisation en France.

Avec des sujets très sensibles comme la préservation de l’environnement ou du mode de vie des peuples autochtones, ce n’est généralement qu’une fois sur place qu’on réalise l’ampleur des défis auxquels font face les ONGs. Quel a été votre constat?

Exactement, on se fait toujours une idée des défis auxquels font face les associations mais on ne se rend pas vraiment comptes des difficultés rencontrées. Il n’y a pas de danger dans les zones dans lesquelles nous nous sommes rendus mais on a pu se rendre compte du manque de soutien des autorités, du manque de moyens mis à disposition. Les associations travaillent depuis longtemps en essayant de faire changer les esprits, les comportements mais elles ne sont que très peu soutenues malheureusement.

Est-il possible pour les voyageurs de s’impliquer dans ces associations?

Bien sûr, au niveau local, l’APFF au Pérou, par exemple, a besoin de bénévoles, de personnes souhaitant s’investir. Envol Vert est aussi souvent en recherche de bénévoles sur les différents projets. Toutes les infos sont sur leur site internet : http://envol-vert.org/

Au-delà de l’implication pour les ONGs, votre voyage se veut une aventure humaine. Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqués?

En Amazonie, nous avons passé 4 jours dans une famille native, une expérience unique et limite difficile à expliquer… ces moments nous ont tellement marqués. Les aurevoirs furent très difficiles et nous avons prévu d’y retourner le plus rapidement possible.

La rencontre avec Don Feliciano (président de l’APFF de Tarapoto) fût un moment très enrichissant, son implication dans le village nous a beaucoup touchés. C’est un projet plein d’ambition que nous recommandons d’ailleurs aux voyageurs ayant l’envie de s’impliquer dans des petites associations locales.

Les rencontres sur la route furent aussi incroyables… un élan de générosité dans des moments parfois compliqués, nous avons pu dormir chez des locaux, manger avec eux… les latinos sont si solidaires! En Colombie, à Medellin, nous étions accueillis par un couple adorable avec qui nous avons passé deux jours, nous avons rencontré toute la famille et un repas nous a même été spécialement préparé pour notre départ.

Que vous ont apportés ces rencontres ?

Nous avons tellement appris, tellement grandis… humainement c’est tout simplement magique. Ces rencontres nous ont redonné de l’espoir et donné l’envie de nous engager davantage, que ce soit en France ou pendant nos voyages. On croit à nouveau qu’il est possible de faire changer les choses et d’agir efficacement à notre niveau.

Quels sont les projets qui vous attendent ?

Nous avons tellement de projets ! Le retour en France est encore tout frais, mais l’idée d’une prochaine aventure est omniprésente… Premièrement nous envisageons de découvrir d’avantage notre pays, on s’est aperçu qu’on ne le connaissait pas autant que ça finalement. Un petit tour de France en stop… c’est le projet ! Ensuite pourquoi ne pas partir en Australie et profiter de notre visa pour se faire un maximum d’argent et partir explorer le reste du monde en commençant par les kangourous.

Nous travaillons aussi sur la création d’une association de voyageurs souhaitant agir comme nous aux quatre coins de la planète.

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